Copie achevée (f. 255) en 911H., très vraisemblablement à Šīrāz, par Muršid al-Dīn M. [qui est certainement Šayẖ Muršid al-Dīn M. Kātib ʿAṭṭār Šīrāzī, comp. Bayānī. - H̱ušnivīsān. - , III, n° 1348, p. 899-901, lequel a copié aussi les ms. Supplément persan 646 et 765. Pour d'autres manuscrits copiés par ce calligraphe, voir ms. Vaticano Persiano 143 ; A.J. Arberry. - The Chester Beatty Library, a Catalogue. - (...), II, Dublin, 1960, n. - os. - 162, 174, 195, 196, 212 et III, 1962, n° 331. - Nusẖahā-i ẖaṭṭī. - , VII, n° 97, p. 115 ; Ritter-Reinert. - die Persische Dichterhandschriften der Fatih-Bibliothek in Istanbul. - , in. - Oriens. - , 29-30 (1986), p. 148 et 161 ; Ventes. - Sotheby's. - du 15 juillet 1970, n° 424, du 13 juillet 1971, n° 368, du 6 décembre 1967, n° 194 et 196, etc.]. Écriture persane Nastaʿlīq de 15 lignes à la page, sur deux colonnes ; réclames. Surface écrite 55 ×. - 13. - 5 mm. Ms. de 120 × 195. - Papier oriental vergé (dont les vergeures sont tantôt horizontales tantôt verticales), sauf aux f. 38 et 41 où le papier est européen (filigrane assez voisin de Briquet n° 2357). 255 feuillets, plus un f. 199bis et deux f. de garde, l'un en queue, l'autre en tête. À partir du f. 4 les cahiers sont des quaternions ; le f. 3 est constitué de 2 feuilles collées. Le f. 255v est resté blanc. - Deux peintures, contemporaines de la copie (cf. Blochet, Revue des Bibliothèques, 1898, p. 30), se font face, sur pleine page aux f. 1v (71 × 150 mm) et 2 (72 × 152). Elles figurent une scène de chasse et à droite est représenté un prince à cheval qui tient un épervier. - Essais de plume au v° de la garde de queue. - Aux f. 2v et 3 des tapis enluminés symétriques, de 98 × 195 mm chacun, à décor de volutes florales dorées sur fond bleu, entourent la qaṣīda initiale qui est écrite sur fond doré. Dans le bandeau extérieur d'encadrement alternent des lobes dorés et noirs. Les rectangles situés au-dessus et au-dessous du texte contiennent un losange doré polylobé et, de part et d'autre du texte, se trouve une bande à décor de guirlande florale. Du f. 3v au f. 255 les encadrements sont formés d'un filet bleu et d'une bande dorée et des bandes dorées délimitent les colonnes du texte. Aux f. 1v-2, les encadrements sont constitués d'un filet bleu, d'une bande dorée, d'une bande bleue et d'une bande dorée à motif de coquilles. - À la première garde se lisent deux notices anciennes comparables à celles qui figurent à la fin de Persan 371 et au f. 221v d'Arabe 1369. La première, non identifiée, du début du XVIIe s., porte : « Poësie persienne traitant des amours de David et Betsabée et autres subjects. L'auteur est Emir Assen des l'an 1500 » ; elle est, comme la seconde, barrée. Celle-ci est due à [François] Hubert, auditeur à la Chambre des Comptes et frère de l'arabisant Étienne Hubert d'Orléans (m. 1616)[: d'autres notices de sa main se voient sur les ms. Persan 327, Persan 355, Arabe 39, 105, 106, 442, 460, 860, 1181, 1219, 1369, 3177, 4213, 4313, 4348, Turc 19, 165, 171, 218, 289, 346 ou Suppl. turc 257, lui ayant appartenu ou ayant été vus par lui]. On y lit : « Cet interprète s'est trompé. Le livre est bien de Essen mais il traicte confusément de plusieurs amours, et principalement des louanges de l'Empereur de Perse et autres matières telles. Oussin m'en a asseuré (...) 8e 9bre xviij » [= 8 novembre 1618. Oussin serait le Turc Ḥusayn de Bude, confié en 1602, âgé de 17 ans, aux Trinitaires à Gran en Hongrie puis ramené à Paris, comp. Vers l'Orient..., Paris, B.N., 1983, nos 81-2 et Callixte de la Providence, Corsaires et Rédempteurs, Lille, 1884, p. 315-6]. - Reliure persane en maroquin noir dont le rabat et le recouvrement ont disparu, avec plaque centrale en mandorle polylobée (38 × 60 mm ; figurant deux dragons, à comparer à la plaque de Supplément persan 791) et écoinçons (figurant l'oiseau Sīmurġ), estampés sur des pièces de cuir rouge dont les réserves ont été dorées ; filets et rayons entourant les plaques et bordure de filets encadrant un fer en S répété estampés et dorés. Doublures de maroquin rouge bordé de deux filets dorés