Ecriture persane ou indienne Nashī - avec toutefois certaines formes proches du Nasta‛līq - de 21 lignes à la page (les f. 44- 46v, 105- 106v, 155- 156v et 241- 270v ont été refaits en Inde au XVIIIème siècle pour combler les lacunes de l’exemplaire en écriture indienne Nasta‛līq) ; titres rubriqués ; réclames ; surface écrite 108 x 170 mm. Ms. de 175 x 255.Réglure au mistara. Des encadrements, du f. 2v au f. 398 - même aux f. refaits - sont constitués d’un filet bleu et de deux filets rouges (le filet unique bleu-violet de l’encadrement d’origine a été repassé en bleu ou en rouge au moment de la réfection). Aux f. 1v- 2 on trouve un filet brun et une bande dorée (et des fliets bleu et rouge leur ont été ajoutés au XVIIIème siècle). Au f. 1v un sarlawḥ de frontispice enluminé (105 x 28 mm ; la basmalah est inscrite en Nashī doré sur un fond de nuages avec encadrement de deux bandes dorées et, au-dessus, un bouquet doré).Papier oriental ivoire vergé (20 vergeures occupent 22 mm environ), parallèlement à la couture. Les f. 44- 46, 105-6, 155-6 et 241- 270 ont été refaits en utilisant un papier indien blanc vergé perpendiculairement à celle-ci (20 vergeures pour 29 mm environ aux 44- 46 ; pour 22 mm ailleurs). 398 feuillets. Beaucoup de cahiers sont refaits et les marques indiquant au relieur indien le milieu de ceux-ci montrent que leur composition a varié (ainsi aux f. 35, 76, 116 ou 206 peut-on voir d’anciennes marques). Au début, on trouve des quaternions (ainsi les f. 82- 129, etc.) et quelques ternions ; à partir du f. 204, des quinions, souvent d’origine. Plusieurs foliotations indiennes anciennes sont visibles (numéros des folios en rouge, des cahiers 1 à 37 en noir).Quelques traductions persanes interlinéaires de phrases arabes se lisent au début du volume ; d’autres ont été mises en rouge dans les marges, dans tout le volume. Quelques mots persans difficiles, notés également en rouge dans les marges, sont glosés en noir. Ces notes sont postérieures à la copie et se rencontrent aussi sur les f. refaits.A la première garde, une note concerne le Tafsīr-i Ḥusaynī. Au v° de la dernière garde, on lit une recette d’aphrodisiaque. Le f. 1 est constitué de deux feuillets collés et on peut encore apercevoir par transparence une des inscriptions qui ont été recouvertes : datée de Ẓū l-Ḥiğğa 919H.(/janvier-février 1514), écrite au fort d’Agra (dar maqām-i qal‛a-i Agrah), elle indique un prix. On peut aussi distinguer deux timbres indiens dont l’un – circulaire – porte la devise Sa‛ādat ( ?) [...] murīd-i Ğahāngīr Šāh et est probablement celui de Sa‛ādat Hān [mort en 1659, comparer au Ma’athir al-‘Umarā, trad. A. Beveridge, II, 2, p. 650-1] ; l’autre, ovale, porte [...] hāna-zād-i ‛Ażīm [al-šān ?] Šāh. Aux f. 1 et 398 figure un autre timbre ovale, où l’on doit peut-être lire le nom de Kām Rāğ Sikha b. Nayan, avec une date qui serait 1117H.(/1705-6) ( ?). Au f. 398v figurent des marques d’inspection (‛arz-dīda), ainsi que le nom de Qāğūy Bahādur.Reliure indienne de maroquin noir, assez endommagée, dont les plats ont été estampés à froid d’une plaque centrale en mandorle polylobée (75 x 150 mm ; décor de fleur centrale avec tout autour des volutes végétales), de fleurons et d’écoinçons. Bordure et dos sont refaits en maroquin rouge